 |  Un père et son fils selon Alexandre Sokurov |
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Quatrième venue à Cannes pour Alexandre Sokurov. Après Moloch en 1999, Prix du Meilleur scénario, Telets en 2001 et L'Arche russe l'an dernier, il vient présenter en compétition officielle Père et fils, second volet d'un tryptique entamé en 1998 avec Mère et fils (et qui s'achèvera avec Deux frères et une soeur).
Un père et son fils partagent le même appartement. Très proches, ils partagent des souvenirs et des rituels quotidiens. Mais la petite amie de l'un et l'activité professionnelle de l'autre vont mettre en danger cette union. Avec Père et fils, Alexandre Sokurov signe une oeuvre hypnotique sur deux hommes qui ne savent pas comment s'aimer. Dôté d'une image neigeuse et floue lui donnant une incontestable irréalité, ce long métrage exigeant ne devrait laisser personne indifférent. | |
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 | Quand la Croisette prend des airs de "Mystic river" |
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Sean Penn, Tim Robbins, Kevin Bacon, Laurence Fishburne, Laura Linney, Marcia Gay Harden réunis sous la direction de Clint Eastwood, voici une affiche alléchante pour Mystic river, un drame policier basé sur un roman de Dennis Lehane et présenté à Cannes en compétition officielle. Réécrit par le scénariste Brian Helgeland, ce long métrage se concentre sur trois amis d'enfance, Dave (Tim Robbins), Jimmy (Sean Penn) et Sean (Kevin Bacon), séparés depuis longue date et qu'une terrible tragédie va de nouveau réunir.
Mystic river commence avec l'enlèvement de Dave, enfant, par un inconnu. Cet évènement aura des répercussions importantes sur le déroulement du récit, Dave gardant à vie des séquelles de ce kidnapping. Vingt-cinq ans plus tard, Jimmy tient une épicerie à Boston, Sean s'est engagé dans la police et Dave s'est complètement replié sur lui-même. C'est alors que Katie, la fille de Jimmy, disparaît pour être assassinée dans de mystérieuses circonstances. Sean mène l'enquête, Jimmy, père inconsolable, crie vengeance et Dave est le principal suspect. Un quartier tout entier est sur le point d'imploser...
Une enquête policière minutieuse, une communauté de "petites gens", des secrets refoulés, des traumatismes familiaux, Clint Eastwood est décidément en territoire connu. Ce dernier dépeint avec brio les personnages complexes qui gravitent autour de cette affaire de meurtre et fait preuve d'un esthétisme épuré pour planter le décor. Le réalisateur américain, qui connaît Cannes pour avoir été Président du Jury en 1994, se distingue également par la pudeur avec laquelle il met en scène les séquences d'enlèvement, de meurtre et de vengeance. Les fans du Bon, la Brute et le Truand auront reconnu au passage Eli Wallach, alias Tuco dans le célèbre western spaghetti, dans le rôle d'un vieil épicier. Une forme de clin d'oeil à cet acteur vétéran non dénuée d'humour. | |
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| Flashback du vendredi 23 mai |
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Clint Eastwood à Cannes! Pour la cinquième fois, dont quatre en compétition, l'acteur et réalisateur américain retrouve la Croisette pour présenter son thriller Mystic river, projeté en compétition officielle. Ecrit comme Créance de sang, son précédent film, par Brian Helgeland (scénariste de L.A. Confidential et réalisateur de Payback et de Chevalier), Mystic river est assurément l'un des évènements les plus attendus du Festival avec son casting prestigieux comprenant Sean Penn, Tim Robbins, Laurence Fishburne, Kevin Bacon et Laura Linney. Une bien belle montée des marches !
Nettement moins commercial devrait être Père et fils, lui aussi en compétition officielle. Quatrième Festival pour le Russe Alexander Sokurov, récompensé en 1999 pour le scénario de Moloch et présent l'année dernière avec son Arche russe tournée en un seul plan. Cette fois, Sokurov retrouve la trilogie consacrée aux relations humaines qu'il avait initiée en 1997 avec Mère et fils et qu'il devrait clôturer avec Deux frères et une soeur, et s'attache aux relations complexes qui unit un père et son fils, filmées par une caméra aérienne et comme ouatée.
Alors que l'intégrale Fellini se poursuit du coté des copies restaurées avec notamment deux documentaires sur le cinéaste italien, Cannes a également rendu hommage à Claude Sautet, avec la présentation du documentaire Claude Sautet ou la magie invisible consacré au metteur en scène décédé en juillet 2000.
Enfin, honneur aux premières oeuvres récompensées du 56e Festival de Cannes. Ainsi, The Magdalene sisters de Peter Mullan, lauréat en début de Festival du Prix Média qui récompense le film européen le plus vu et diffusé dans l'Union, a eu les honneurs d'une projection au Cinéma de la plage.
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